Productivité au Québec : passer de l’effort au rendement
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Depuis quelques années, la productivité est au cœur des discussions entre les entreprises, les organismes publics et les personnes en emploi au Québec. Ce n’est pas un concept technique réservé aux économistes : elle influence directement notre capacité à être compétitifs, à innover et à maintenir un niveau de vie décent pour tous.
Et pourtant, une réalité demeure difficile à accepter : le Québec travaille plus, mais produit moins. Beaucoup moins. C’est là que se trouve le véritable défi. La productivité ne dépend pas seulement du nombre d’heures travaillées, mais de la clarté avec laquelle nous organisons le travail. Et c’est souvent à ce niveau que les organisations rencontrent des obstacles. Il est normal que tout semble plus simple vu de l’extérieur ; comme on dit ici : « C’est toujours plus simple quand on regarde ça du balcon… »
Mais les dirigeantes et dirigeants de PME le savent : le quotidien est exigeant. Taxes, frais, promotions constantes, concurrence mondiale, pression sur les prix… chaque journée est un exercice de résilience. Cet effort mérite d’être reconnu, mais il mérite aussi une réflexion honnête sur ce qui limite réellement le potentiel des entreprises. Selon le Bilan de productivité et prospérité 2025 (HEC Montréal), le Québec se classe parmi les dernières positions du groupe OCDE19 pour la productivité horaire, générant 18,80 dollars internationaux (USD PPA) de moins que la moyenne. En d’autres mots : nous travaillons plus d’heures que plusieurs pays comparables, mais nous en tirons moins de résultats.
Cela ne témoigne pas d’un manque d’engagement : cela révèle un manque de structure.
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Chez Objectif Emploi, nous observons régulièrement cette réalité lors de nos interventions auprès des entreprises. Beaucoup de personnes travaillent avec une grande rigueur, mais sans cadre clair. La productivité s’effrite dans les « suppositions » : rôles mal définis, attentes non exprimées, procédures qui existent seulement dans la tête de quelqu’un, documents introuvables, agendas surchargés et peu de temps pour terminer les tâches. S’ajoutent à cela des réunions interminables et des décisions repoussées pour éviter les malaises. Ce n’est pas un manque de volonté. C’est un manque de clarté.
Et lorsqu’il est question de productivité, la technologie apparaît souvent comme la solution immédiate. On croit qu’adopter de nouveaux outils, automatiser ou numériser résoudra tout. Mais notre expérience montre quelque chose d’essentiel : la technologie n’est efficace que lorsque la culture organisationnelle est prête à l’accueillir. Adopter un nouvel outil, c’est accepter de changer sa façon de faire, de remettre en question ses habitudes, d’être curieux et d’avoir envie de s’améliorer. Sans cette mentalité, même la meilleure plateforme finit inutilisée, génère des coûts ou crée de la frustration.
C’est pourquoi nous vos partageons quelques recommandations simples, applicables dans n’importe quelle entreprise, peu importe sa taille ou son secteur. De petits ajustements peuvent réellement transformer la manière de travailler.
5 conseils simples pour améliorer la productivité au sein de votre entreprise
1) Choisissez une seule priorité par jour
Avant de commencer votre journée, demandez-vous :
« Si je ne pouvais accomplir qu’une seule chose aujourd’hui, laquelle serait-ce ? »
Cette clarté réduit la dispersion et vous aide à avancer sur l’essentiel.
2) Donnez un véritable objectif à vos réunions
Toutes les discussions ne nécessitent pas une réunion. Et une réunion utile n’a pas besoin d’être longue.
Avant d’en organiser une, posez-vous la question :
« Quelle décision concrète doit ressortir de cette rencontre ? »
3) Communiquez de manière claire et bienveillante
On peut être clair tout en restant bienveillant: c’est une forme de respect pour le temps des autres.
Des phrases simples comme :
« Pourrais-tu m’envoyer cela d’ici demain, 15 h ? »
Cela permet d’éviter les malentendus et de mieux travailler ensemble.
4) Documentez vos processus de manière très simple
Inutile de créer des manuels complexes. Trois à cinq étapes essentielles suffisent!
Cela réduit les erreurs, facilite l’intégration du nouveau personnel et assure que les connaissances soient réellement transférées, et non simplement supposées.
5) Évitez la phrase : « On a toujours fait ça comme ça »
L’expérience est précieuse, mais elle ne garantit pas l’efficacité. Remettre en question certaines habitudes permet d’ouvrir la porte à de meilleures façons de faire et de s’adapter plus efficacement à la réalité actuelle.
Dans ce contexte, l’intégration des nouveaux talents peut devenir un défi. Même des personnes expérimentées peuvent se sentir freinées lorsqu’elles arrivent dans des organisations où les pratiques ne sont jamais remises en question. La motivation s’effrite alors, et une partie du potentiel — autant individuel qu’organisationnel — reste inexploité.
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Conclusion
Nous sommes convaincus d’une chose : la productivité commence par la clarté.
Par la création d’environnements où chacun sait ce qu’on attend de lui, comment avancer et comment contribuer sans s’épuiser. Le Québec n’a pas besoin de travailler davantage. Il travaille déjà beaucoup. Il a besoin de travailler avec plus de focus, plus de structure et plus d’ouverture.
Et ce chemin, nous pouvons le parcourir ensemble : les PME, les organisations publiques, les organismes en employabilité et toutes les personnes qui jouent un rôle dans le tissu économique de notre province.
Chez Objectif Emploi, nous développons des services qui soutiennent la rétention et le développement de carrière au sein des entreprises, en misant sur un principe simple : le bien-être des personnes est le premier moteur d’une productivité saine et durable.
Si vous avez l’impression que les efforts fournis dans votre entreprise ne se traduisent pas toujours en résultats, parlons-en. Parfois, de petits ajustements suffisent pour faire une grande différence, et nous serons heureux de vous accompagner dans cette démarche.

Références :
Centre sur la productivité et la prospérité – Walter J. Somers (2025).
Productivité et prospérité au Québec – Bilan édition 2025 : le déficit structurel de productivité isole le Québec et le Canada. HEC Montréal.
https://cpp.hec.ca/productivite-et-prosperite-au-quebec-bilan-edition-2025-le-deficit-structurel-de-productivite-isole-le-quebec-et-le-canada/
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