Entrevue avec Alexandre Rhéaume, monteur-vidéo numérique de métier

Ces dernières années, nous avons pu constater que la technologie prenait les devants sur plusieurs aspects de la vie quotidienne, dont la création de nouveaux métiers, notamment en informatique. Nous pouvons y compter les programmeurs, les concepteurs web, les designers graphiques, etc. bref tout ce qui touche un ordinateur et du visuel. Une de ces professions est définitivement celui de monteur de vidéo numérique. Nous avons accueilli, en septembre dernier, Alexandre Rhéaume dans l’équipe d’Objectif Emploi en tant que monteur vidéo. Grâce à son expertise, il nous permet d’amener certains de nos projets à terme. Nous aidant ainsi à l’assemblage de nos capsules, Alexandre dévoile ici les facettes de cette profession d’avenir.

J’ai eu le plaisir d’en apprendre davantage sur ce dit métier en interviewant Alexandre dans le confort de son chez soi, en appel Zoom.

Question : Bonjour Alexandre, pour commencer, raconte-nous comment et pourquoi t’es-tu dirigé vers le métier de monteur vidéo ?

Réponse : Bonjour Alexanne, en fait mon rêve a toujours été de pouvoir créer de belles vidéos pour faire vivre des expériences et transmettre des messages forts et impactant, le tout en faisant vivre une expérience surprenante et inoubliable au public qui regarde les vidéos que je monte. La première fois que j’ai vu quelqu’un regarder une de mes vidéos, j’en ai eu des frissons de voir ses yeux émerveillés par le résultat final. Je me disais : voilà pourquoi je suis monteur vidéo, je veux faire vivre cette expérience aux gens grâce au montage, et ce tous les jours.

Q : Quels genres de formations as-tu dû faire pour pratiquer cette profession ?

R : J’ai fait mes études de monteur vidéo à l’ECTQ (École de Cinéma et Télévision de Québec). Je me suis aussi formé auprès de plusieurs cours pris en ligne. Je dirais que c’est un métier qui s’apprend énormément avec de la pratique et de la passion. Ce n’est pas dès mon premier montage que j’en suis devenu un professionnel. J’ai monté plusieurs projets, et lorsque j’arrivais devant un mur en ne sachant quoi faire, je faisais des recherches pour arriver au résultat voulu. C’est un travail de patience et, comme je me répète, de passion.

Q : Crois-tu que tu aurais pu devenir monteur de vidéo numérique si tu étais né en 1980 ou en 1990 ?

R : Je pense que ce n’est plus la même chose qu’avant, c’est certain. D’abord le support par lequel nous enregistrons le contenu visuel aujourd’hui est beaucoup plus accessible par tous, et demande une expertise moins grande que lorsque nous tournions en pellicule, une vraie science chimique ! On faisait du collage directement avec le matériel physique de la pellicule en la coupant et en recollant des morceaux ensemble pour tout assembler/monter le film. En 2020, nous avons des ordinateurs ultra performants qui permettent de supporter nos fichiers vidéo, et de faire du montage jour et nuit, n’importe où tu es ! Pour renchérir, contrairement à la pellicule et ses installations, on peut se fournir d’un ordinateur pour vraiment moins coûteux qu’à l’époque.

Q : Qu’aimes-tu le plus de ce métier ? Quelles en seraient ses « qualités » ?

R : La liberté d’action, le pouvoir d’être créatif.

Q : Donc, si je comprends bien, c’est en quelque sorte ton entreprise ?

R : Effectivement, j’ai démarré mon entreprise de productions vidéo et de montages vidéo où j’offre mes services comme vidéaste et monteur vidéo. J’ai aussi travaillé pour d’autres compagnies comme employé monteur. Mon parcours c’est un peu du 50/50, un peu de contrats auprès de mon entreprise et un peu de contrats auprès de compagnies audio-visuelle. Je me suis beaucoup informé sur l’entreprenariat pour bien monter mon entreprise et j’ai trouvé quelques modèles qui m’inspiraient tels que Théophile Eliet et François Lambert. Pour l’aspect un peu plus productions vidéo de ma compagnie, Alex et MJ the filmmaker on the go sont très inspirants. Aussi, l’ECTQ (École du Cinéma et de la Télévision du Québec) m’a énormément aidée dans le développement de mes compétences. Au travers de cette formation, j’ai su comprendre à quoi ressemblait l’industrie du vidéo, ici au Québec. C’est certain que plus les contrats rentrent, plus le sens de l’entreprenariat se développe ! Le principe c’est de ne jamais arrêter et de continuer à chercher des trucs par-ci par-là pour s’améliorer et innover. Je dirais qu’il faut être passionné pour faire ce métier. Oui, avoir une obsession de l’image et du détail pour chaque coupure, comme si tu étais chirurgien de ton projet. Il faut être minutieux et patient.

Q : Qu’est-ce qui est le plus difficile à gérer dans cette entreprise qui fonctionne plutôt par contrat, que par taux horaire ?

R : Bien sûr c’est de trouver les clients et les commandes de productions vidéo. Parfois il y aura des moments plus calmes, mais dès que tu as un contrat, on ne sait jamais pourquoi, un autre client arrivera en même temps ! Je dirais que par contre c’est un défi de bien retransmettre ce que le client veut de toi. Quand tu travailles par contrat, tu acquiers une liberté dans ta gestion de temps puisque c’est toi qui décides ce que tu peux faire pendant ce contrat. Par contre, il faut toujours remettre le projet dans les bons temps et avoir fait un travail de qualité.

Q : Quels conseils donnerais-tu au petit Alexandre à ses débuts de montage vidéo ?

R : Sois plus attentif aux détails dans tes assemblages vidéos, à la qualité d’image, au choix des plans, et aussi tout pleins de petits détails qui permettent de se démarquer d’un montage de base d’un montage professionnel.

Q : Pour finir, as-tu une anecdote à nous raconter ?

R : Je me rappelle quand j’ai commencé à faire du montage pour la toute première fois, c’était en 6e année du primaire sur le logiciel de base Windows Movie Maker. J’adorais déplacer les plans et choisir la dynamique de la vidéo. Par la suite, j’ai commencé à monter des vidéos sur Youtube à l’aide d’extraits d’animations japonaises. À ce moment-là, je créais mes projets sur un logiciel un peu plus professionnel que Windows Movier Maker, mais l’important pour moi c’était de pouvoir transmettre ma passion du moment, l’animation japonaise. Jamais je n’aurais cru que ce plaisir devant l’ordinateur à monter des vidéos allait devenir crucial pour mon futur métier ! Encore une fois, je voulais simplement transmettre ce que j’aimais, et aujourd’hui je le fais toujours en étant monteur vidéo numérique.

Merci Alexandre pour ce partage qui en inspirera plus d’un !

Article de Alexanne Brisson
Assistante aux communications numériques
abrisson@oe2.ca

Article publié le .
10/11/2020
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