Les emplois « alimentaires » : quel impact chez les nouveaux arrivants et sur l’économie québécoise et canadienne?

Les emplois « alimentaires » : quel impact chez les nouveaux arrivants et sur l’économie québécoise et canadienne?
La question de l’intégration au marché du travail des nouveaux arrivants a alimenté le débat, tout au long de l’année 2016, sur la capacité du gouvernement du Québec et des structures partenaires de les accueillir et de faciliter leur insertion professionnelle.
Après un long processus qui a abouti à l’obtention d’un certificat de sélection et d’un visa respectivement octroyés par le Québec et le Canada, ils doivent s’attendre, dès leur arrivée, à faire leurs premiers pas dans des emplois dits « alimentaires », c’est-à-dire très en deçà de leur niveau d’études et d’expérience. Les emplois alimentaires accélèrent-ils ou retardent-ils le processus d’intégration ? Nous sommes de ceux qui pensent que c’est un bon coup de pouce et pour les immigrants nouvellement arrivés mais aussi pour l’économie de façon générale. Au fil des années force est de constater que ces petits boulots, quoique parfois difficiles à trouver, est un premier pas extrêmement important dans le cheminement vers les emplois de « rêve ».
S’ils sont considérés comme faisant partie du processus normal, ces emplois souvent instables et précaires peuvent procurer de nombreux avantages tant au niveau social et économique. C’est une opportunité donnée aux nouveaux arrivants de faire la preuve auprès des employeurs qu’ils sont capables de s’adapter et de s’intégrer à ce nouvel environnement. L’occupation de ces emplois alimentaires par les nouveaux arrivants est aussi une étape fondamentale dans leur processus d’intégration puisqu’ils leur permettent d’en apprendre davantage sur les valeurs, caractéristiques propres au marché du travail, de découvrir le mode de fonctionnement des entreprises québécoises, d’en savoir plus sur les codes culturels en emploi.
Ils bâtissent ainsi un réseau qu’ils peuvent utiliser plus tard comme référence. Les gains financiers tirés de ces emplois sont une source de revenus non négligeable pour les nouveaux arrivants leur permettant de satisfaire les besoins primaires, de se stabiliser pour pouvoir affronter les autres défis liés à la recherche de formations complémentaires pour élever leur niveau de compétence.
L’accès à cette main d’œuvre qualifiée permet aux PME québécoises de combler des postes et faire face à la pénurie de personnel.Même si ces emplois ne sont pas dans le domaine de compétence, les recruteurs québécois et canadiens perçoivent de manière positive cette expérience comme preuve d’un certain dynamisme, une volonté, une motivation ferme de s’intégrer. Les employeurs prennent en compte cette expérience pour valider certaines compétences clés comme le service à la clientèle et la capacité de communiquer et des qualités comme la ponctualité, l’aptitude à la collaboration et la participation.
Le Québec a plus que jamais besoin de ces immigrants, à long terme, pour faire face aux défis du vieillissement de sa population et du départ à la retraite des baby-boomers à moyen terme. À court les nouveaux arrivants contribuent à l’amélioration du PIB au Québec et auCanada en occupant ces emplois dits «alimentaires»
Abdoulaye Ndiaye
Conseiller en emploi
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